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Honneurs aux Anciens

Médaillés 2016

Le REF décerne pour la septième année sa médaille d’honneur à ceux de ses membres les plus anciens et les plus fidèles des soixante dernières années. Elle a déjà été attribuée à 101 d’entre eux de 2008 à 2015. Cette année, la médaille 2016 est décernée à 12 de nos grands anciens, membres de l’association qui satisfont aux trois conditions suivantes : être né avant le 1er juin 1932, avoir adhéré au REF avant le 30 septembre 1955 et avoir cotisé à l’association jusqu'à l’année 2015 incluse. Le résumé du parcours radioamateur de chacun de ces grands anciens, tel que le Service Historique du REF a pu le recueillir avec l’aide des représentants départementaux, est publié dans Radio-REF d'avril et pourra être consulté sur le site du REF à la rubrique du SHREF. La médaille d’honneur 2016 leur sera remise à eux–mêmes ou à leurs représentants s’ils ne peuvent être présents, par le président du REF lors de l’AG qui se déroulera à Brive-la-Gaillarde le 15 mai.

F2VX responsable du SHREF

 

F2TA REF 9182 par F1DUE

André Tagu F2TA est né à Paris le 8 juillet 1928. Il y passe une partie de sa jeunesse et, dans les années sombres de 1939 à 1946, il se réfugie à Guérande (44). C’est là qu’il use une partie de ses fonds de culotte sur les bancs de l’école. De retour à la capitale, il y use le reste, et passe son brevet élémentaire avec succès puis intègre l'ESSEC. De 1948 à 1949, service militaire dans l'armée de l'air à l'école des opérateurs radio télégraphistes à Fez puis opérateur à Agadir où la télégraphie s'imprime dans sa mémoire pour toujours. Le virus lui vient pendant la guerre, en particulier en 1944. A l’époque, les allemands occupent la « poche » de Saint-Nazaire et réquisitionnent tous les postes de radio de la région (BCL). Pour écouter « Londres », notre Dédé construit un poste à galène et les communiqués copiés sont transmis aux amis. Activité très dangereuse car absolument interdite par les occupants. En 1950, après un détour à Mamers dans la Sarthe, André se retrouve à Paris où il travaille à la SFRT une usine de radiotélévision, puis il rejoint la capitale bourguignonne en 1960 ville qui ne lui est pas étrangère du fait qu'une partie de sa famille est d’origine dijonnaise. Jusqu'en 1967, André dirige la partie télévision de la petite usine Général Radio. A cette époque, comme beaucoup d’entreprises similaires, cette usine ferme et l'OM se retrouve gérant d’un magasin de radiotélévision situé rue de Mirande à Dijon dont le propriétaire n’est ni plus ni moins que le très célèbre OM, Charles F8CV. De fin 1967 jusqu’à la fin de sa carrière professionnelle en 1992 il vend mais surtout dépanne une multitude de téléviseurs. C’est un peu comme Obélix, André tombe dedans et le virus s’accroche, sa carrière professionnelle en a dérivé. Présenté par F9AA son parrain, André devient membre du réseau des émetteurs français en juin 1955 sous le numéro 9182. Il est autorisé en 1959 sous l’indicatif F2TA (un peu comme ses initiales !). Il obtient la médaille du mérite national du REF en 1967. C’est lui qui dès 1968 est sollicité pour devenir le premier président du REF de la Côte d’Or, poste qu’il occupe avec un très grand dévouement pendant un petit septennat. Auparavant, seules les provinces disposent d’un président. Pour la Bourgogne (section 15) c'est l’ami Maurice, F8KV de Chorey-les-Beaune. André se rappelle cet épisode, dirons-nous héroïque : Il faut rédiger des nouveaux statuts, nommer un bureau pour chaque département. Ne croyez pas que cela se fait tout seul, et si nous sommes actuellement très controversés par certains, cela fut pire à ce moment là où les polémiques allèrent bon train... A cette époque-là, une grande amitié unit les OM de Côte d'Or à ceux de Saône-et-Loire et nous n'hésitons pas, une fois l'an, à participer au célèbre repas de Charolles. Après une interruption de l'activité OM pendant la période de gérance du magasin de F8CV, F2TA reprend de plus belle le trafic, surtout en télégraphie sur les bandes décamétriques depuis son domicile à Dijon et à sa résidence secondaire à 30 km à l'ouest de Dijon, où une antenne doublet de deux fois 40 mètres lui permet de faire de nombreux DX. La participation d'André aux animations du REF 21 est toujours très active : Démonstrations dans les écoles, présent aux diverses fêtes de la Science, en 1994 il organise « L'opération maquis 94 avec l'indicatif TM5OCO à partir d'un village du Châtillonais très connu pour sa résistance en 1942 - 44 : Layer-sur-Roche. Membre du radio club F6KQL il donne des cours de télégraphie et participe à plusieurs concours. Les années passant, 57 ans de trafic et toujours pas une ride pour cette activité même si son trafic s'est réduit à cause de l'apparition de l'informatique et des nouveaux procédés de transmission, car chez F2TA l'esprit OM est toujours présent.

F8JX REF 7218 par TK8GZ

Gérard Jourdan F8JX est né à Toulon le 7 juin 1931, il fait ses études à Paris au lycée Saint-Louis avec comme objectif de carrière être « opérateur radio ». Après avoir passé son Baccalauréat en 1949, il rentre à SUPELEC d’où il sort ingénieur en 1954. Pendant ses études à SUPELEC dans un milieu de passionnés, Gérard adhère au REF le 5 mars 1950 sous le numéro 7218, présenté par Louis Maurel F3WV REF 3286 et René Piednoël F9NW REF 5141. Ensuite Gérard passe sa licence et obtient l’indicatif F8JX, c’est un de ses camarades étudiant qui réalise sa QSL. Une préparation militaire au château de Vincennes, un service militaire de 24 mois au cours duquel il suit les cours de l'école des détecteurs de la Marine à Porquerolles. Une carrière professionnelle riche et variée en liaison avec l’acoustique et les télécommunications commencée à Marseille à la SACM puis les compteurs de Montrouge Acoustique service source, ensuite l'Institut Français du Pétrole positionnement des plateformes de forage, il enchaîne à Total service télécom avec 2 ans à Abou-Dabi et enfin 6 mois en Chine dans l'énergie solaire… Gérard habite pendant 20 ans à la Porte d’Auteuil. Durant sa jeunesse, il passe ses dimanches après-midi avec F8NH pour construire et mettre au point ses antennes. Sa station radioamateur avec son HW32 est en Bourgogne dans un petit village de la Côte d’Or …et antenne pour le 20 mètres bande pour laquelle il a gardé l’affection de ses débuts. Aujourd'hui, Gérard est retraité dans le Var à Puget-Ville mais il retourne régulièrement en Bourgogne où il a toujours sa station OM pour trafiquer sur 20 mètres.

F9CR REF 8709 par TK8GZ

Emile Condamin F9CR est né le 19 juin 1931 à Marseille, il est l'ainé d'une famille de cinq enfants, un père qui fut gazé et prisonnier de la guerre 1914 /1918, des études qui furent sommaires à cause de la guerre 1939/1945. Venu, à électricité en 1945 à l’âge de 14 ans par curiosité d'un phénomène : « pourquoi on attrape une décharge lorsqu'on déconnecte une bobine (matériel de guerre abandonné), d'une pile 4,5 volts (extra courant de rupture) », puis à la radio en aidant un petit voisin qui avait fait un montage qui ne fonctionnait pas. Sa passion à l'époque, c'est faire des montages BF pour écouter du jazz dans les meilleures conditions de fidélité. Et c’est naturellement qu’il s’engage dans l'armée, en choisissant l’école d’application des transmissions de Montargis pour être opérateur radio. Ses classes effectuées, il fut nommé sergent et affecté comme moniteur à l'Exploitation Radio, c’est dans ce service qu’il fit la connaissance à (l’époque) du Lieutenant Albert Mongeot et du sergent-chef Michel Deffay ce dernier venu faire un stage à l’EAT, tous deux radioamateurs, Ils lui font découvrir le radioamateurisme et c’est ainsi qu’il adhère au REF le 30 janvier 1954 sous le numéro 8709 parainné par Albert Mongeot F3KZ et Michel Deffay F3CY et obtient cette même année son indicatif F9CR. Il précise qu’à cette époque à l'EAT il y avait également une personne bien connue dans une autre forme de radio communication « Jacques CHANCEL ». Malheureusement cette période militaire a été interrompue plutôt que prévue pour des raisons de santé qui l’ont empêché d’aspirer à la carrière qu’il aurait souhaité dans les transmissions. Il retourne à la vie civile, c’est dans la région Marseillaise que va se passer sa vie professionnelle dans l'électricité, les automatismes, et la régulation frigorifique. Trop de déplacements professionnels, le conduisent à réduire son activité de radioamateur, malgré des essais en mobile vite abandonnés par la destruction de l'antenne qu’il avait sur le pare choc arrière « par un véhicule qui n'avait pas de freins ..» Arrivé à la retraite en 1990 avec sa même passion de la radio et du radioamateurisme, il aménage son QRA et peut reprendre ses montages et essais qui donnent lieu à des essais et contacts tout aussi passionnants qu’à ces débuts…Constructions d'amplis d'abord à tubes : 811, 813, QB 3/300, QB 4/1100, 4CX1500, 4CX250, GI 7 b, et maintenant, il est passé aux transistors. Actif sur l'air mais préférant les essais de performances aux concours, il participe au QSO des Marseillais le matin dès 8 h 00 sur 3,707 MHz Pour conclure il précise « j'ai trouvé dans le monde radioamateur, beaucoup d'amitié, une grande famille ou tous les milieux sont mélangés, sans cravate, j'ai côtoyé des ouvriers, des docteurs, des ingénieurs, des scientifiques et même un savant ? oui un SAVANT dont je tairais le nom. »

F9WW REF 8284 par F2VX et F6ANA

Pierre BEGOIN F9WW est né le 19 octobre 1931, dans une famille où l’émission d’amateur était déjà présente. En effet son père, Maxime n’est autre que F8VV – REF 2909, actif avant guerre...Il étudia au lycée des arts et métiers de SILLAC à Angoulème, ce qui le forgea au métier de technicien en électronique qui connaissait alors un plein développement. C'est naturellement qu'il accomplit ses obligations militaires, quand l'heure fut venue, dans l'arme des Transmissions, d’abord au Mont-Valérien ( 2/8 R.T. – 7ème Cie – 2ème section radio), puis en Allemagne d'où il a pu opérer en DL5CZ. Pierre reçu son indicatif F9WW en avril 1952 et il devint membre du REF le 17 juillet 1952 sous le numéro 8284. Pierre commença un parcours professionnel brillant en entrant à la DCN de Ruelle, appelée naguère "La fonderie de Ruelle", fleuron de la logistique de la Marine Nationale... Il y gravit les échelons pour finir chef de groupement et participer à des programmes de constructions « confidentiel défense ». Pierre fut donc un professionnel averti dans le domaine de l'électronique, et ses montages amateurs firent l'admiration de tous les OM de la région. Il participa aussi au sein du CIFOP à la formation des adultes...Impliqué dans la vie du département, il participa activement "au réseau d'urgence" que dirigeait alors F2FI François son voisin, en liaison également avec F8CI Jean, radio à la préfecture d'Angoulème Pierre aime évoquer aujourd’hui ses nombreux contacts de par le monde, et parfois les OM venus le saluer, comme Alex - VE2AFC, et bien d'autres cousins du Québec à l'accent savoureux…Mais F9WW s'est aussi déplacé pour aller saluer ses amis à l'autre bout du monde comme FO8CS à Tahiti. Pierre a connu bien des OM disparus depuis qu'il aime évoquer : les bordelais : F8PU, F8UU, F8VI, F8CT ; mais aussi F8LA F3RH F9YY et les charentais bien sûr : F8EM, F2BS, F8SM (Gaston et ses abeilles), F3AK, F9RN, F9NX, F2FI...et bien d'autres. Parfois sur 80 mètres il reste en contact avec son ami Willy - F3WC un OM plein d'humour. Toujours actif, Pierre est à la page de la technique moderne avec une station de pointe : ICOM 7700, ampli Acom et une beam multi-bandes.

F-6204 par TK8GZ

Bernard TABOUREAU F-6204 est né le 28 novembre 1931 à Auxerre. Il a adhéré au REF le 31 juillet 1948 sous le numéro 6204 présenté par Maurice Bernard F3GL et Pierre Michel F9AF alors qu’il était étudiant et demeurait au 31 rue de Paris à Auxerre. Fidèle à notre association depuis 67 ans, il demeure actuellement dans le 89 à Saint-Georges-sur-Baulche.

F8NJ REF 7279 par TK8GZ

Pierre Charpentier F8NJ est né à Reims le 3 février 1932, où il passe toute son adolescence et fait ses études au lycée de la rue de l’Université. Il envisage alors de se diriger vers l'industrie électrotechnique, avec cependant toujours en mémoire sa première découverte des ondes courtes qui remonte au début de l'année 1944. En se rendant chez un ami de la famille, Pierre le trouve devant son poste de radio, écoutant « La voix de l'Amérique ». Cette station qui émet sur ondes courtes est reçue grâce à un convertisseur que l'on branche devant le poste. Il est fasciné par cette émission et par ces voix françaises qui nous parviennent d'un lointain continent. Depuis cette date, et par distraction, il se penche sur les ouvrages de l'époque relatifs à la diffusion et à la réception des ondes courtes, Pierre construit des récepteurs à galène qui lui permettent d'écouter au casque Radio Luxembourg, mais au fait rien de tout cela n’était bien sérieux précise-t-il. Avec la découverte du stand du REF implanté dans une allée de la foire de Reims de 1949 et l'excellent accueil que lui réservent les OM de l'époque dont F8AI et F9PT, petit à petit une simple distraction devient, au fil des jours, une véritable passion. La suite va très vite. Parrainé par Fred Jacquemart F8AI et Pierre Meurant F3SO, il adhère au REF le 15 mai 1950 sous le numéro 7279. Le 2 mars 1951 Pierre devient F8NJ, il peut alors commencer ses émissions. Les débuts furent très modestes, il utilisait un émetteur de fabrication OM qui possèdait une seule lampe et qui ne fonctionnait que sur le 7 MHz. Le récepteur était un BC 348 provenant des surplus américains. Avec une rapide montée en puissance, il possèda un émetteur comprenant deux tubes 807 en sortie. Déçu par l'emploi qu’il occupe dans un bureau d’études, il décide alors de tenter l'aventure militaire dans les transmissions. Ainsi le 5 novembre 1951 il est incorporé à l'Ecole Militaire Annexe des Transmissions implantée à Ben Aknoun dans la banlieue d’Alger. Passant, au rythme des affectations, de la baie d'Alger aux landes de Coëtquidan, des montagnes de l'Ouarsenis aux rives du Rhin ou de la Forêt Noire à la région parisienne, il lui est difficile d'avoir une activité radioamateur soutenue, car les changements successifs l’obligent à chaque fois, quand cela est possible, à réinstaller sa station. En 1967, alors qu’il réside à Rastatt, il obtient l'indicatif DL5ST, puis l'année suivante, il est à Landau et compte tenu de ses activités il en profite pour y créer le radio-club DL5UA. Résidant à Rennes en 1973, il a l'opportunité d'y fonder le radio-club de Cesson-Sévigné F6KHX. Il termine son entretien en précisant « Je me suis fixé dans l'Aube à l'âge de la retraite où il m'a enfin été possible de reprendre mon activité préférée, à savoir la chasse aux DX privilégiant surtout les liaisons en télégraphie. Je comptabilise à ce jour 347 entités DXCC. J’ajoute que je suis membre du REF 10 ainsi que du radio-club F5KOB et j'anime depuis plusieurs années le QSO dominical du département de l'Aube dans la bande des 80 mètres ».

F5DGO REF 7646 par TK8GZ

Michel Langrenë F5DGO est né le 14 février 1932 à Cuffies dans l'Aisne. Très jeune, vers 5 ou 6 ans il a un attrait pour les fils électriques et devant un poste à galène, il se souvient d’une personne qui cherche « Le point sensible », lorsqu’il est trouvé c’est merveilleux ! Peu de temps après, il a la chance de voir une démonstration chez un OM Soissonnais F8WW. Michel assiste avec son père à l’assemblée générale du REF à Montreuil à laquelle les avait emmenés F9AH (dont son père était tuteur). La présence à cette AG de Catherine Joubert et l’accueil chaleureux des OM F8PA et F8BO le marquent particulièrement. Il adhère au REF le 15 février 1951 sous le n° 7646 section Picarde (N° 16), parrainé par Marcel Petitpas F8WW (radioamateur et ecclésiastique) et Roger Monfils F9AH. Michel a du mal à s'épanouir dans un environnement familial où sa mère est un peu hostile à ce qu’il soit radioamateur. Il a quand même une activité professionnelle dans l’électroménager et dans le dépannage des BCL. Il reste longtemps passionné par l’écoute, et en 1972 il demande un identifiant écouteur SWL 2134, avec toujours l’envie de prendre le micro. Ce désir se concrétise au bout de deux ans de travail, et à 42 ans en 1974 il se présente avec son matériel en compagnie de trois autres candidats devant l’examinateur venu spécialement dans le 02. Michel réussit l'examen et devient F1DGO. En 1994, il devient F5DGO. Effectuant de nombreuses visites à son grand père dont le domicile est à 300 mètres de l’école de l’EDF et sur le chemin de son radio-club, il adhère par sympathie au RCNEG. Malheureusement ; Michel a de graves problèmes aux yeux et il adhère naturellement à l’UNARAF. Il est également membre de l’UFT et de l’ADRASEC 02, mais il a besoin d’un chauffeur pour se déplacer au cours des exercices. Il trafique avec des indicatifs spéciaux TK1DGO, HW3LM lors de manifestations spécifiques. Il est présent à de nombreuses activités de promotion du radioamateurisme et regrette de ne plus pouvoir se déplacer comme jadis pour être le plus souvent possible dans les rassemblements quels qu'ils soient, Fêtes - Brocantes - Foires, autrement dit dans les manifestations à caractère populaire et sympathique. Ses déplacements lui permettent d’assister aux AG du REF mais aussi de rencontrer F9FT et F8BO et son XYL. A l'assemblée générale 2016 des radioamateurs et écouteurs de l'Aisne (REF 02) le CA lui remet le diplôme de fidélité au QSO du département sur le relais F5ZFS (R3) de St Gobain.

F8LL REF 7216 par TK8GZ

Gilbert Grimault F8LL est né le 25 mars 1932 à Monteux (Vaucluse). Passionné de radio, il construit comme beaucoup un poste à galène à 13 ans, puis il y ajoute une lampe A410 célèbre à l'époque puis une deuxième... Il fait la connaissance d’Henri Vian, un autre passionné avec qui il parle des radioamateurs et ils décident de faire partie de la grande famille. A cette époque l'épreuve de télégraphie étant obligatoire, ils décident d'apprendre le code Morse en se contactant chaque soir sur l44 MHz, récepteur à superréaction et un auto oscillateur sont rapidement construits. Au bout d'un an, ils prennent correctement à 1800 mots/minute et passent l’examen à domicile, où l'examinateur vérifie la station que chacun a construit. Gilbert est très fier de son récepteur à changement de bandes à tiroirs. Ainsi fin 1950, Gilbert devient F8LL et son camarade Henri F8MH. Gilbert adhère au REF le 25 mars 1950 sous le numéro 7216, présenté par F8SF Émile Douzon et F3MA Raymond Durand tous deux d’Avignon. Il décide de se rendre à Paris (avec un routier qui a bien voulu le prendre à son bord) pour visiter les locaux du REF au 72 rue Marceau à Montreuil, accueil inoubliable, d’où il revient avec plein de cadeaux. Le service militaire approchant, il demande au REF de l'aide pour avoir un poste dans les transmissions. Il passe 18 mois dans l'Armée de l'Air à Fribourg (Allemagne) sur une base aérienne sans avion mais avec des planeurs ! Affecté aux Câbles Hertziens, système qui consiste à transmettre par radio de 80 à 100 MHz en même temps plusieurs communications téléphoniques ou par télétype dans la même antenne. Il demande un indicatif et devient DLSCQ. Il construit une station OM avec les moyens du bord : un émetteur avec une 807 au final, le récepteur est un BC 342 prêté par la compagnie HF. Après un an dans les transmissions, il décide de se tourner vers la photographie et la qualité de ces photos lui ouvre la voie à une autre passion le planeur. Il quitte l’armée avec le brevet de pilote et 50 heures de vol. Gilbert se marie en 1954 et ouvre un magasin de vente et réparation de postes de radio à lampes à Monteux car le transistor n'existe pas encore ni la télévision. Son XYL Andrée recevant les clients au magasin, et lui à l'atelier... Un jour, il est sur le toit d'un client en train d'installer une antenne de télévision (qui venait tout juste de démarrer à Marseille), quand un gendarme arrive agitant une feuille rose, son ordre de mission pour l'Algérie. Gilbert précise : « En Algérie nous gardions des fermes, nous changions de place environ tous les 15 jours et j'ai découvert l’ANGRC 9 avec lequel je contactais la métropole, mes correspondants habituels me disaient mais pourquoi tu arrives si faible aujourd'hui ? - Je ne pouvais pas dire où j'étais, car j'avais demandé un indicatif pour l'Algérie qui m'avait été refusé, car je n'avais pas de domicile fixe, dommage, j’écourtais les QSO car le soldat qui actionnait la génératrice à main, commençait à suer à grosses gouttes, il faut dire qu'au mois de juillet il ne faisait pas froid ! ». De retour à la vie civile, il quitte Monteux pour Carpentras avec des magasins mieux situés où il propose un plus grand choix de téléviseurs et d'appareils radio. Il suspend provisoirement l'activité OM, car la famille s’agrandit avec 3 enfants il n’a plus le temps, et de plus il brouille les voisins, il garde une activité trafic avec les concours VHF en portable au Mont Ventoux. Il s’active à sa deuxième passion pour créer à Carpentras, qui dispose d'un aérodrome, un club de vol à voile, ce qu’il réussit à faire enfin en 1982, le club fonctionne toujours. Après la radiotélévision et l’électroménager, il reprend l'ancien magasin Citroën toujours à Carpentras. La retraite acquise en 1994, il réalise un de ses rêves de jeunesse, une autre passion née lors de stages techniques chez les constructeurs pour réparer les postes de télé à Marseille, où il sympathise avec un revendeur comme lui. Un soir celui-ci invite Gilbert à faire un tour de voilier, « nous traversons le vieux port, une petite brise aidant, et évoluons autour du château d'If, je suis emballé ». Son premier voilier est un EDEL II de 5,5 m gardé 28 ans, pour les vacances en Méditerranée avec femme et enfants, jusqu’à la concrétisation de son rêve de traverser l'Atlantique à la voile. En janvier 1995 il achète en Bretagne un voilier d'occasion en aluminium AG4MC, le fait ramener à Port Camargue, travaille 6 mois pour le remettre en état, installe trois antennes : un fouet fait avec une canne à pêche en fibre de verre pour le 14 MHz et une antenne pour le 3,5 MHz et le 28 MHz. Prêt, il lève l’ancre avec sa femme Andrée pour 8 ans de navigation, trois aux Antilles et 5 en Méditerranée en "F8LL Maritime Mobile ", il précise « avec un contact journalier avec F6ENW du Vaucluse qui donnait des nouvelles aux enfants. Ce fut une aventure extraordinaire, avec plein d'amis rencontrés aux Antilles, en Turquie, aux Açores, et ailleurs, de la plongée sous-marine et de la chasse aussi, beaucoup de pèche, et des liaisons avec le monde entier. A présent le bateau est vendu. Avec l'âge l'entretien devenait très pénible et à 84 ans il faut se faire une raison et tourner la page, pareil pour le vol à voile et l'avion que j'ai arrêté en 1995 » Maintenant l'été Gilbert s’occupe du jardin potager, l'hiver il fait toujours de l'émission (un petit peu), mais surtout beaucoup d'électronique. En ce moment il a commencé la réalisation d'un capacimètre à affichage digital, et changement de gammes automatique, capable de mesurer des condensateurs de 1 pF à l0.000 µF, et en composants CMS. Ce n’est qu’un court extrait du récit d’une vie passionnante faite de projets toujours menés à terme.

F3TH REF 7623 par F2VX

Henri Prolongeau F3TH est né le 26 février 1932 à Saint-Yzan-de-Soudiac en Gironde. Henri est très vite intéressé par la radio et de 1948 à 1950 il est étudiant à l’Ecole Centrale de TSF. Devenu radio-technicien, il adhère au REF le 29 janvier 1951 avec André Ressat F3IB comme parrain et devient REF 7623. En mars 1951, Henri devient engagé volontaire de l’armée de l’Air. Après 6 mois de formation à Toulouse, il est qualifié « opérateur radio télégraphiste ». Il rencontre Jean F8JP et Roger F9NT, qui lui font découvrir l’esprit « radioamateur ». Ensuite, affecté à la base aérienne de Romorantin en septembre 1951 et devenu sergent il est démobilisé en octobre 1952. A partir de mars 1953, Henri intègre la SNCASO qui deviendra la SOGERMA à l’aéroport de Mérignac comme câbleur Radio-Com, puis devient radio naviguant sur avions. Après pas mal de déplacements en Europe, aux Antilles et en Afrique, il termine sa carrière professionnelle comme inspecteur avionique sur avions Caravelles et Airbus A310 et obtient sa retraite en 1988. Le 7 septembre 1962, Henri devient « F3TH » et trafique alors avec une station home made, et un fil comme antenne au 3ème étage de son immeuble. Puis avec le temps, du matériel plus élaboré… Henri se passionne pour les concours et diplômes, et devient membre du « Certificate’s Hunter Club », le CHC , et son groupe français, le CHC 68 ! Henri est membre du « Clipperton DX Club » ; un des fondateurs du « Bordeaux DX Group » ; il est à «l' Honor roll » du DXCC, et trafique toujours, à 90% en télégraphie, en décamétriques…

F1VJ REF 9011 par F2VX

Jean-Michel ROUSSEAU F1VJ est né le 29 février 1932, à Angoulême (Charente). Après ses études secondaires en Charente, il est étudiant à Bordeaux à la faculté des Sciences. En décembre 1954, il est étudiant et adhère au REF, sous le N° 9011 avec André VIGNAUD F8MN comme parrain. A la fin de son cycle universitaire, Il rejoint l’observatoire astronomique de Floirac, dépendant de L’Université de Bordeaux, et y fera toute sa carrière professionnelle. En 1967, Jean-Michel construit sa station VHF et devient F1VJ, station installée à Tresses-Mélac. Aujourd’hui, F1VJ est peu actif, depuis Beychac et Cailleau, mais toujours fidèle au REF.

F3LF REF 6092 par TK8GZ

Francis Ledoux F3LF est né à Paris le 1er avril 1932. Très jeune, c’est sur le poste de radio familial qu’il découvre les ondes radioélectriques et les vertus des ondes courtes. Pendant la guerre, il écoute avec ses parents « les français parlent aux français ». Il y a certes le brouillage, mais la voix reste compréhensible. A la fin de la guerre, il suit ses parents passant de Tunisie en Algérie puis au Maroc. A Casablanca, avec le récepteur familial à la limite de la gamme des petites ondes il écoute les conversations des marins à bord des chalutiers. Tournant le bouton sur la bande des 40 mètres, il entend des radioamateurs échangeant des informations sur leurs moyens de communication. Il s’invite chez l’un d’eux et attrape le virus de l'écoute qui occupe son temps de loisirs après l’école et les devoirs. Une nouvelle turbulence l’oblige de partir à Bruxelles chez une tante et un oncle, ses parents restant au Maroc pour des raisons professionnelles. Il devient membre de l’UBA, (Union Belge des Amateurs Émetteurs), et il se prépare pour passer l’examen. Celui-ci passé, il reçoit l’indicatif ON4XE. Francis fait ses premiers QSO en télégraphie, n’étant pas autorisé en téléphonie ! De retour à Paris, c’est Monsieur Sigrand qui lui fait passer l’examen à son QRA pour obtenir la licence française et devenir F3LF. Il adhère au REF le 15 mai 1948 sous le numéro 6092. Son premier TX de fabrication OM est doté de la légendaire 807 ; Quant au récepteur c'est un BC 342 venant des surplus militaires. Parmi ses premiers QSO en « F », Francis a la chance de contacter F9AA, alors président du REF qui l’invite à son QRA et lui parle du projet du film « Si tous les gars du monde », d’après l’œuvre de Paul Fort. Henri-Georges Clouzot est pressenti comme réalisateur, car le sujet l’intéresse. Il veut réaliser le film en couleurs avec une distribution exceptionnelle, mais Clouzot tombe malade et cède les droits à Christian-Jaque. C'est la station de F8YT qui est installée au studio pour les besoins du tournage, l’opérateur de la station est interprété par Jean-Louis Trintignant. Francis précise « Il m’a été confié le soin de conformer quelques phrases des dialogues avec les termes de notre jargon ». C’est aussi l’époque de son service militaire qui se prolonge du fait de la guerre d’Algérie. Les jours de permission sont occupés par la construction d’un TRX 144 MHz qui servira aux expéditions au Mont-Blanc l’été 1956. L’ensemble TRX et son alimentation avec des batteries Argent-Zinc est décrit dans le numéro de janvier 1957 de la revue Toute la Radio. L’activité professionnelle lui fait prendre divers postes où l’électronique et l’informatique sont importants : installation des premières tireuses sur papier Kodacolor, système d’apprentissage dactylographique avec des panneaux lumineux et des langues avec des bandes magnétiques. Recherchant un emploi qui le ferait voyager, Francis rentre à la LMT (Le Matériel Téléphonique) pour l’installation et la mise en service de relais troposphériques de l’Alliance-Atlantique. C’est sur le site de Pierre-sur-Haute en Auvergne qu’il installe des émetteurs à klystron de 10 kilowatts alimentant des antennes de 10 mètres de diamètre. Le contrat terminé, il offre ses services au CERN à Genève où il est engagé dans la division Machine Synchro-Cyclotron. Son activité (1963 à 1972) fait l’objet de plusieurs rapports internes pour la conduite de cette machine. Pendant cette période, il n’a pas pu faire de trafic, les étrangers ne pouvant pas émettre depuis la Suisse, ce qui n’est heureusement plus le cas maintenant. Une compensation lui est offerte en devenant membre de l’IARC (International Amateur Radio Club) dont la station 4U1ITU est située au palais des Nations-Unies à Genève. Revenant à Grenoble et après une année universitaire et un stage en entreprise, il est engagé chez HEWLETT-PACKARD. Responsable de systèmes de test pour des éléments d’ordinateur il a l’occasion de faire des stages aux USA, et ainsi de faire des QSO visu chez quelques OM « W ». Francis termine l’entretien en précisant avec une légitime fierté : « Mon autre activité étant la navigation, c’est avec la Transat des Alizés que s’est réalisée la symbiose des deux disciplines. Tout au long de cette traversée, je réalisais des QSO en suivant les calculs de propagation que m’avait fait F8SH. Le goût des voyages a été prépondérant ces dernières années. C’est ainsi que j’ai été équipier sur un voilier pour doubler le Cap-Horn. Plus récemment, j’ai participé avec mon XYL à une navigation vers les Terres Australes Françaises. De retour au QRA, je dois à présent refaire mon système d’antennes car les indications de ROS sont bien au-dessus de 1.0 sauf sur la bande des 40 mètres. Les vendredis, je participe aux réunions du radio-club de Tullins, F6KJJ. Je souhaite pouvoir continuer à faire de sympathiques QSO et faire des montages afin d’expérimenter les nouveaux modes de modulation. »

F8QT REF 9122 par F1DUE

Jean Thomas F8QT est né au Grand-Duché du Luxembourg le 29 juin 1932. Après quelques années passées à Metz, ses parents viennent vivre dans la région parisienne. Jean passe une jeunesse heureuse à Clamart puis à Issy les Moulineaux jusqu’au 8 juin 1940 où les Allemands bombardent l’immeuble d’habitation. Le petit Jean a du mal à oublier cette période, malgré cela il poursuit sa scolarité et passe son baccalauréat sans problème puis suit les cours des Arts et Métiers pour obtenir le diplôme d’ingénieur. Jean cherche sa voie, il passe d'abord le concours pour rentrer au PTT spécialité radio. Après quelques mois passés dans ce service, il présente le concours pour rentrer au Laboratoire Central de l’Armement à Arcueil. Là son chef, qui est radioamateur, lui communique le virus. C’est aussi la période où il fréquente F8JL de Clamart. Jean adhère au REF sous le numéro 9122 (1er janvier 1955). Jean est autorisé en 1956 avec l’indicatif F8QT. il se refuse de trafiquer avec du matériel issu du surplus, il construit donc ses appareils en s’inspirant des montages de F3AV, F3RH et F3XY. Il construit son premier émetteur avec au final une lampe 807 et il démarre ses émissions en 14 MHz avec une antenne doublet. Puis il fait son service militaire en Algérie. D’abord Constantine et d’autres garnisons. Il intègre une équipe pour la validation des réseaux de communication par faisceaux hertziens dans la région et on lui confie en test le premier transceiver BLU utilisé par l’armée. De retour à la vie civile, il fera un petit séjour au LCA à Arcueil puis travaille sur des projets en collaboration avec les ingénieurs du CNES (télescope spatial), ensuite il intègre la société TELEC pour développer de nombreux projets dont des appareils de mesure. A la fermeture de la société, il rentre chez AOIP département téléphonie puis de nouveau à la fermeture il termine sa carrière professionnelle à la société Jeumont-Schneider. Pour ses activités OM, F8QT préfère construire et expérimenter plutôt que faire du trafic DX et il privilégie les QSO techniques avec ses amis. Parmi les nombreux montages, on peut signaler un générateur 50 kHz à 1,9 GHz, un transverter 1,2 GHz de 4 W, de nombreux montages de télévision en UHF, SHF et en DATV 1,2 GHz. Il réalise la logique des deux relais VHF et UHF de Clamart (synthèse vocale, reconnaissance du 1750 Hz, etc). F8QT reçoit le mérite national du REF en 2011. Malgré son âge, Jean est toujours actif puisqu’il occupe le poste de trésorier du radio-club de Clamart F8KHQ.